Le Payara. Hydrolycus scomberoides pour les intimes, est un poisson tout en longueur, en muscles et en dents taillé pour affronter les courants les plus forts des fleuves d'Amérique du Sud. La position de sa tête et de ses gros yeux positionnés sur le somment du crâne le prédisposent à attaquer vers le haut et c'est ce qu'il fait, se tenant en embuscade derrière un rocher sur le fond, à l'abri du courant pour guetter ses proies, mises en difficultés dans les remous tumultueux.
Ce qui le caractérise ce sont bien sûr ses impressionantes dents inférieures (5 à 6 cm de long) qui se logent à l'intérieur de deux fentes et remontent presque jusq'à son cerveau ! Il se sert de ces dents pour empaler ses victimes avant de les dévorer...
En aquariophilie on l'appelle également tétra vampire car lorsqu'il ferme la bouche on voit ses dents supérieures ce qui fait penser à un suceur de sang. C'est particulièrement le cas chez les juvéniles.
Les plus gros specimens se trouvent au Venezuela, c'est la qu'ont été capturés la plupart des records du monde et c'est bien sûr dans cette région que je suis allé le rencontrer, à Uraima Falls pour être précis. Mais on le trouve également en Colombie, au Pérou en Equateur et en Bolivie.
Ce n'est pas le poisson le plus amusant du monde à pêcher : du bord on lance un leurre à longue bavette dans le courant et on ramène à fond, en général on se prend une grosse cartouche au premier lancer puis le calme revient pendant un quart d'heure avant que d'autre Payara ne viennent peupler la zone. En bateau, la Payara se pêche à la traîne, bof bof, ou aux leurres bien sûr.
Ce que j'en ai retenu : la brutalité absolue. Il s'agit d'un tueur sanguinaire, qui ne fait pas dans la dentelle, et si vous allez le pêcher un jour vous vous souviendrez longtemps de ses attaques.
Ce que j'en ai retenu : la brutalité absolue. Il s'agit d'un tueur sanguinaire, qui ne fait pas dans la dentelle, et si vous allez le pêcher un jour vous vous souviendrez longtemps de ses attaques.
Le Payara du Venezuela (Uraima Falls)